En Chine, Mozilla ne concentre que 3,5 millions d'utilisateurs (soit 1 % du marché), mais le bureau de Mozilla n'y a été ouvert que l'année dernière. Au Japon, le taux de pénétration de Mozilla est meilleur : 10 à 12 % des navigateurs, et Mozilla y a un bureau depuis 2004. En Corée, le marché est encore très réduit.
En fait, comme le relèvent The Register ou Cnet, la contribution de l'Asie à l'open source est faible. Gen Kanal nous en explique longuement les raisons. Il y a d'incontestables barrières à la participation :
- le langage (les systèmes d'exploitation Open source sont en anglais, OSS),
- la culture et notamment le fait que l'acceptation de la confrontation (ici autour du développement du code), la critique n'est pas forcément un comportement répandu en Asie,
- l'éducation.
Pourtant, au Bhutan, l'une des population les plus isolées de la planète et les moins développées du monde (2,2 millions d'habitants), la communauté opensource Dzongkha linux est plutôt active.
Y aura-t-il des OSS qui ne soient pas occidentaux ? La méritocratie est un concept important dans le développement de logiciels libres, mais il n'est pas forcément bien admis ou compris en Asie. Les concepts de libre, de gratuité sont les idéaux clefs des OSS, mais ils sont pollués par des notions géopolitiques. La notion de partage ou de bien public a un timbre particulier en Chine. Peut-être faut-il y voir une autre raison pour comprendre pourquoi les OSS ne se développent pas de la même manière en Asie qu'en Occident.
Une intervention en tout cas très intéressante sur le rôle de la culture pour expliqué les différences dans les développements des nouvelles technologies.
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