En direct de PicNic, la conférence hollandaise sur la créativité et l’innovation dans les nouvelles technologies.
L’artiste Aaron Koblin présente The Sheep Market, une collection de 10 000 moutons dessinés par des utilisateurs de l’Amazon Mechanical Turk, cette “place de marché du pauvre” qui propose à tout internautes de réaliser de petites tâches contre une rétribution tout aussi faible. Chaque dessinateur a été payé 2 cents pour dessiner un mouton tourné vers la gauche. En 40 jours, il a récolté quelques 10 000 moutons, dessinés en moyenne en moins de deux minutes, à un rythme de onze moutons à l’heure par 7599 adresses IP différentes (ce qui signifie que certains ont dessinés plusieurs moutons). Une oeuvre collective dont il a tiré une animation sans fin qui interroge notre productivité collective et le rapport à l’art, à l’heure du crowdsourcing.
Pourquoi des moutons ? Parce que les moutons sont une icône culurelle et historique. La force du symbole et bien sûr, la référence au Petit Prince. En rappelant les Temps Moderne de Chaplin, Koblin interroge la façon dont nous créons à l’ère industrielle. Les gens le faisaient uniquement pour les quelques centimes qu’ils en retiraient.
Il a renouvelé l’aventure avec le Ten Thousand cent, une création qui consistait à faire dessiner par des centaines d’individus travaillant isolément le visage de Benjamin Franklin qui orne le billet de 100 dollars. Et de terminer en musique sur sa dernière création : le clip de House of Cards, de Radiohead. Dont la particularité a été d'utiliser des lasers et des capteurs pour scanner en trois dimensions, sous forme de particules, le groupe. Le code et les données ont été placées en open source sur Google Code et déjà, des remixages sont apparues sur le net.
mercredi 24 septembre 2008
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