Le design peut certes devenir universel, certains besoins demeurent spécifiques. La salle de bain et les toilettes publiques présentent deux exemple de "discrimination" (ou spécificité) de design pour les plus âgés.
Ernesto Morales, architecte et post doctorant au centre de recherche de l'Institut universitaire de gériatrie de Montréal, étudie la salle de bain depuis 10 ans. Il travaille actuellement sur un projet d’innovation et de solutions design de salles de bains.
La salle de bain est devenue à travers l’histoire une pièce de rituel, de préparation, de détente, de divertissement. Elle est aussi une pièce refuge. Le confort, les couleurs chaudes l’habillent. Quand surviennent les incapacités motrices, l’usage de la salle de bains devient pourtant un vrai cauchemar.
Prenant appui sur les solutions fonctionnelles que l’on peut trouver dans les établissements pour personnes âgées (un lave-automatique, un monte personne), Ernesto Morales montre que les innovations existantes pour les personnes âgées sont terribles car elles ne sont pas confortables. Il interroge alors le design comme piste de réponse adoptée et les limites du design inclusif pour répondre à tous. Ce que l’on conçoit pour tous ne fonctionne pas pour tout le monde. La nécessité de réfléchir à des solutions qui puissent accueillir toutes les incapacités ne doit faire oublier un 3e niveau de design spécialisé qui réponde aux besoins de solutions différentes adaptées à la personne singulière et unique. Son projet étant confidentiel nous n’avons malheureusement pas pu voir les solutions qu’il propose. Sa conclusion fait écho à l’interrogation posée par certains d’interroger les choix qui sont faits avec le design inclusif.

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