Magda Fusaro, chercheur à l’université d’Uqam au département Managment et technologies, souligne que l’on n’est plus aujourd’hui dans des usages marginaux d’internet par les aînés mais dans la consolidation de ces usages. La question est celle du passage de l’appropriation à la socialisation impliquant le développement d’usages intergénérationnels.A partir d’une enquête qualitative par entretien auprès de 100 aînés puis d’une observation pendant 4 mois de 30 participants ayant fait un test grandeur nature de Moodle (journal de bord en ligne), elle nous livre ses conclusions (lire aussi cet article). Parmi les usages spécifiques aux aînés, elle note le rituel du matin consistant à regarder ses mails et s’informer, la généalogie, la photo numérique et la création de diapositives, l’utilisation du courriel, les jeux vidéos, le chat les forums. Les aînés mettent en avant leurs désirs d’échanger plus régulièrement et plus fréquemment avec les autres, de transmettre des valeurs et de mutualiser les connaissances. Les peurs exprimées concernent l’auto-médication et la crainte d’être malade suite aux informations de santé lues sur le web.
Un service d’assistance en ligne pour répondre aux difficultés d’usages pendant le test a permis de mieux identifier les difficultés des aînés parmi lesquelles, les problèmes de contraste, la place des photos, la petitesse des touches. Le défi de l’apprentissage est lié à la convivialité des interfaces (les icônes sont souvent citées et appréciées), à la simplification des procédures (d’identification, de mots de passe etc.) et répond au désir des aînés d’appartenir à leurs temps.
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